Recentemente
ho riletto in francese un breve testo del poco misterioso Comitato Invisibile
pubblicato sotto il titolo “Ai nostri amici”. Ne condivido ancora assai poco le
tesi, ad eccezione della loro affermazione che li riguarda: “È davvero un
modesto contributo all'intelligenza di questo tempo”.
Perché
il nostro tempo non assomiglia a nessun altro. È un tempo in cui l'ossessione
per il potere, che pretende di esorcizzare la propria incapacità di governare,
è più forte che mai in tutti i settori della società patriarcale e capitalista,
sempre dominante ma in declino.
L’intima
crisi strutturale del capitalismo in fase terminale si manifesta tragicamente
come la vittoria definitiva di un cieco suprematismo totalitario che avanza
senza altro obiettivo che sopravvivere, durare, riprodursi producendo
costantemente il feticcio mercantile dell’arricchimento economico, disseminando
la Terra di cadaveri. La sua intelligenza artificiale copre miseramente la
miseria scoperta della sua stupidità idiota e nichilista. Una miseria che, in
tutta evidenza, è un prodotto non naturale ma programmato e coltivato.
Tutti
i mercenari del potere (politici, giornalisti e altri pretonzoli della servitù
volontaria di ogni tendenza) si sforzano, attraverso una volgare orgia di fake news, di dissimulare l’impotenza
strutturale del modo di produzione dominante e della società che ne deriva.
Quanto più i dominanti si aggrappano al potere, tanto più il loro infinito nichilismo
li spinge al ridicolo fino al grottesco e al disgusto, in un mondo finito le
cui ricchezze da sfruttare stanno radicalmente diminuendo mentre gli esseri
umani da sfruttare sono sempre più a rischio di sopravvivenza.
Non
importa con quali presunte qualità costelliamo l'intelligenza, perché la
ragione senza il cuore è stupida come un cuore incapace di ragione. La
tecnocrazia ha trasformato la tecnica in un coltello affilato piantato nella carne
sensuale degli esseri umani, ridotti al ruolo di produttori e consumatori di merci.
La reificazione alienante della specie umana si percepisce su entrambi i lati
delle spettacolari barricate su cui litigano gli ideologi di tutte le fedi.
Perché i dominanti e coloro che aspirano a prenderne il posto cadono in pezzi
condividendo un'impotenza crescente.
Di
fronte alla catastrofe che avanza, e in attesa che una nuova coscienza di
specie venga in aiuto degli esseri umani, il vecchio mondo è in sospeso, ma
l’ideologia dell’insurrezione permanente non se la passa meglio: i ribelli falsificano
troppo spesso la radicalità della teoria rivoluzionaria privandola della
coscienza necessaria non per interpretare il mondo e appropriarsene, ma per
trasformarlo.
Non si
sostiene la rivoluzione sociale dimenticando lungo il cammino quell’intelligenza sensibile che fa
dell'animale umano un potenziale essere umano. Perché questa qualità è l’unica
capace di far uscire le specie in pericolo dall’impasse controrivoluzionaria di
cui si nutre la storia – leggendaria ma ben reale – del Leviatano mercantile e
guerriero che domina il mondo, impedendo ai vivi di governare liberamente le loro
vite.
Possiamo
leggere tra gli ideologi della rivoluzione che “la pace non è più possibile che desiderabile”. Tale dogma mistico è
solo un’ulteriore adesione alla logica del potere: lo si rafforza opponendosi a
lui con estremismo e non con radicalità. Imprigionando la radicalità per
punirla della sua benevolenza femminile che lotta senza uccidere in nome della
vita, la critica virile di tutti i guerrieri suprematisti non fa che confermare
la peste emozionale che accompagna una dominazione patristica plurimillenaria.
La sua impotenza non fa altro che uccidere bambini, donne, uomini e la vita
ovunque.
Non
vogliamo né la guerra del potere né quella dell’antipotere. Nessuna guerra si
vince umanamente se non disertandola. La rivoluzione sociale non consiste in
una presa violenta del potere ma nella sua abolizione collettiva, progressiva e
senza indugio, abolizione che deve essere pacifica nelle sue azioni e non
ideologicamente pacifista. La nostra violenza orgastica non ucciderà mai se non
per legittima difesa. Nella pattumiera della storia, bellicismo e pacifismo!
Saremo pacifisti con le armi in mano non per uccidere o vincere, ma per non
perdere mai più. Possa soccombere solo chi non vuole vivere e lasciar vivere!
Vogliamo la vita e i suoi piaceri da riscoprire e reinventare. Noi lottiamo per
la vita di ciascuno e di ciascuna, di tutti, della specie, dei viventi.
Scegliete
da che parte stare, compagne e compagni!
Sergio
Ghirardi Sauvageon
J’ai récemment relu un petit
texte du assez peu mystérieux Comité
invisible publié sous le titre « A
nos amis ». J’en partage toujours assez peu les thèses, à l’exception
de leur affirmation les concernant : « Il est bien une modeste contribution à l’intelligence de ce temps ».
Car notre temps ne rassemble à
aucun autre. C’est un temps où l’obsession du pouvoir, qui prétend exorciser
son impuissance à gouverner, est plus forte que jamais dans tous les secteurs
de la societé patriarcale et capitaliste toujours dominante mais en perdition.
La crise structurelle intime du
capitalisme en phase terminale s’affiche tragiquement comme la victoire
définitive d’un suprématisme totalitaire aveugle qui avance sans autre but que de
survivre, durer, se reproduire en produisant sans cesse le fétiche marchand de
l’enrichissement économique, jonchant la Terre de cadavres. Son intelligence
artificielle couvre misérablement la misère découverte de sa stupidité idiote
et nihiliste. Une misère qui, de toute évidence, est un produit non pas naturel,
mais programmé et cultivé.
Tous les mercenaires du pouvoir,
(politiciens, journalistes et autre prêtraille de la servitude volontaire de
tout bord) s’efforcent par une orgie vulgaire de fake news de dissimuler l’impuissance structurelle du mode de
production dominant et de la societé qui en découle. Plus les dominants s’accrochent
au pouvoir, plus leur nihilisme sans fin les enfonce dans le ridicule jusqu’au
grotesque et à l’écœurement, dans un monde fini dont les richesses à exploiter
s’amenuisent radicalement alors que les humains à exploiter sont de plus en
plus en risque de survie.
Peu importe les qualités présumées
dont on adoube l’intelligence, car la raison sans le cœur est aussi sotte qu’un
cœur incapable de raison. La technocratie a transformé la technique en un couteau
affilé planté dans la chère sensuelle des humains, réduits au rôle de
producteurs et consommateurs de marchandises. La réification aliénante de
l’espèce humaine se perçoit des deux côtés des barricades spectaculaires où se
chamaillent les idéologues de toutes confessions. Car les dominants et ceux qui
lorgnent leur place se défont en partageant une impuissance croissante.
Face à la catastrophe qui avance,
et dans l’attente qu’une conscience d’espèce nouvelle vienne au secours des
humains, le vieux monde est en sursis, mais l’idéologie de l’insurrection
permanente ne se porte pas mieux : les révoltés falsifient trop souvent la
radicalité de la théorie révolutionnaire en la privant de la conscience
nécessaire non pour interpréter le monde et se l’approprier, mais pour le
transformer.
On ne soutient pas la révolution
sociale en oubliant en route cette intelligence
sensible qui fait de l’animal humain un potentiel être humain. Car cette
qualité est la seule capable de sortir l’espèce en péril de l’impasse contre-révolutionnaire
dont se nourrit l’histoire – légendaire mais bien réelle – du Léviathan marchand et guerrier qui domine le monde, empêchant les
vivants de gouverner librement leurs vies.
On peut lire chez des idéologues
de la révolution que « la paix n’est
pas plus possible que désirable ». Un tel dogme mystique n’est qu’une
adhésion de plus à la logique du pouvoir : on le renforce en s’opposant à
lui par extrémisme et non pas par radicalité. En emprisonnant la radicalité
afin de la punir de sa bienveillance féminine qui se bat sans tuer au nom de la
vie, la critique virile de tous les guerriers suprématistes ne fait que
confirmer la peste émotionnelle qui accompagne une domination patriste
plurimillénaire. Son impuissance ne fait que tuer des enfants, des femmes, des
hommes, et la vie partout.
Nous ne voulons ni la guerre du
pouvoir ni celle de l’anti-pouvoir. On ne gagne aucune guerre de façon humaine sinon
en la désertant. La révolution sociale ne consiste pas en une violente prise de
pouvoir mais en l’abolition collective, progressive et sans atermoiements de
celui-ci, abolition qui doit être pacifique dans ses actes et non idéologiquement
pacifiste. Notre violence orgastique ne tuera point sinon par légitime défense.
Aux poubelles de l’histoire bellicisme et pacifisme ! On sera pacifistes
les armes à la main non pas pour tuer ou gagner, mais pour ne plus jamais
perdre. Que seuls succombent ceux qui ne veulent pas vivre et laisser vivre !
Nous voulons la vie et ses jouissances à retrouver et réinventer. Nous luttons
pour la vie de chacun et chacune, de tous, de l’espèce, du vivant.
Choisis ton camp camarade !
Sergio
Ghirardi Sauvageon