Quest’ironica lettura dell’incontro dei due sessi biologici in periodo
di peste da coronavirus è banalmente e innocentemente eterosessuale, come una
parte dell’umanità è sempre stata biologicamente fin dalle sue origini
scimmiesche. Nemmeno oggi l’eterosessualità è stata (ancora) proscritta come
vergognosa ma è ormai facilmente accusata di maschilismo da parte di alcune e
alcuni per i quali (il loro spirito è intrinsecamente fallico nel suo
antimaschilismo primario) l’emancipazione dal patriarcato rima con sessuofobia.
Fortunatamente, molte donne e uomini di ogni tendenza sessuale
(omosessuali dei due generi, bisessuali o ermafroditi – chiedo sinceramente
scusa a chi avessi eventualmente dimenticato, manco a volte di fantasia quanto
di esperienza) non concepiscono la libertà preziosa di ognuno e di ognuna se
non vissuta come diavolo si vuole, nel consentimento reciproco e nella
complicità.
La felicità non è la legge di qualcuno o qualcuna, è la libertà di
tutti di sconvolgere le gerarchie falliche, in nome di una libera circolazione
orgastica. È un dono e non una pratica religiosa per preti e suore che
s’ignorano (oppure no, del resto), ossessionati dalla peste emozionale che
scorta i virus e i poteri passati, presenti e futuri.
In questi tempi di peste, da più di un
mese, ormai, con la mia bella signora e amica ci diciamo, soltanto per telefono,
la nostra voglia intatta e accumulata di abbracciarci.
Non essendo più nella
fase “eroica” del desiderio giovanile, quando le pulsioni urgono e danno
all’amore fisico una priorità impellente, la manque è meno ossessionante ma più
profonda perché si sa, si comincia a sentire, che per lunga che sia, la vita è
breve per chi non sniffa il mito volgare di un paradiso dopo la morte.
Il problema, oggi è
che il paradiso sensuale vissuto ha trovato nuovi tabù ancora più intimi di
quelli che le religioni hanno coltivato per millenni. Persino la sacrosanta
lotta delle donne è usata per educare i figli non al rispetto affettuoso e
sensuale dell’altro/a, ma a un senso di colpa applicato al desiderio. Ci si
addestra così, sempre più perversi e sempre meno polimorfi, sempre più
narcisisti e sempre meno potenti, ad amare male nella penitenza, umiliando il
corpo e proibendogli i contatti e i godimenti che ne derivano se si è i liberi
soggetti delle proprie fantasie e dei propri fantasmi. Niente di meglio di un
confinamento, del resto, per far aumentare la cifra d’affari di cazzi di gomma e
di creme eccitanti che scambiano il
sesso vissuto per amore con il feticismo onnipresente della merce. Così la
varietà infinita degli amori possibili finirà per fare la coda davanti ai sex
shop per comprare una maschera, non per proteggersi dal virus (comunque, per
questo fine, le maschere mancano incredibilmente e colpevolmente), ma per
trasformare la liberazione sessuale in una rivoluzione da supermarket per
frequentatori di club scambisti. Circolano sul mercato degli affetti e degli
incontri, quantità industriali di amore/merce anche quando non è mercenario,
perché l’amore autentico è un dono sensuale che attraverso il corpo va oltre di
lui senza mai tradirlo; il nostro corpo d’amore non sopporta il lavoro,
abituato com’è a essere una reciprocità spontanea senza contropartita.
Nel Capitalocene la divina mania dell’amore
si è trasformata ormai in “investimento emozionale”, un’ultima miseria dell’uomo
e della donna economizzati e ridotti a propugnare un’emancipazione mistica del
femminile che reprime i fantasmi, assai spesso complementari, di femmine e
maschi; fantasie che fortunatamente sono irresistibili e inevitabili tanto per
entrambi i sessi biologici che per la moltitudine di identità sensuali
psicologico-sociali la cui arte fondamentale è di moltiplicare i giochi del
desiderio all’infinito.
La cultura dominante impone
a tutti un modello prefabbricato ideologicamente di liberazione fittizia,
coinvolgendoci nella sessuofobia redditizia dell’universo della merce.
Fino a quando la peste emozionale che
imperversa e alla quale si è aggiunto il coronavirus, riuscirà a impedire alle donne
(e di conseguenza anche agli uomini, che condividono lo stesso bisogno) la libertà
e un’emancipazione autentica dal patriarcato esteriore e interiore, contro il
quale esse stanno lottando faticosamente e coraggiosamente?
Sergio Ghirardi, 7 aprile 2020
Les aventures peu “boccaccesche”*
du yoni et du lingam
*Boccaccio fut l’auteur du
Décameron, écrit
en italien (florentin) entre 1349 et 1353. Ceci est
le recueil de
cent nouvelles racontées par sept jeunes femmes (amies, parentes ou voisines) de la haute société
florentine pendant la peste en Toscane. Dans le préambule on apprend que, mystérieusement guéri
d'un amour obsédant, Boccaccio a décidé de se consacrer aux plaisirs d'un
lectorat principalement féminin.
Cette ironique lecture du rencontre
des deux sexes biologiques en période de peste coronavirus, est banalement et
innocemment hétérosexuelle, comme une partie de l’humanité l’a toujours été
biologiquement depuis ses origines simiesques. Même aujourd’hui l’hétérosexualité
n’est pas (encore) proscrite comme honteuse, mais elle est facilement soupçonnée
de machisme par certaines, certains pour lesquels (leur esprit est intrinsèquement
phallique dans son antimacisme primaire) l’émancipation du patriarcat rime avec
sexophobie.
Heureusement, beaucoup de
femmes et d’hommes de toute tendance sexuelle (homosexuels de deux genres,
bisexuels ou hermaphrodites – si j’ai oublié quelqu'un, je lui demande
sincèrement pardon, car je manque parfois de fantaisie autant que d’expérience)
ne conçoivent la liberté précieuse de chacun et de chacune sinon vécue comme
diable l’on veut, dans le consentement réciproque et la complicité.
Le bonheur n’est pas la loi
de quelqu'un ou de quelqu’une; c’est la liberté de tous d’ébranler les
hiérarchies phalliques au nom d’une libre circulation orgastique. C’est un don
et non pas une pratique religieuse pour prêtres et bonnes sœurs qui s’ignorent
(ou pas, d’ailleurs), obsédés par la peste émotionnelle qui escorte les virus et
les pouvoirs passés, présents et futurs.
Pendant ces temps de peste, depuis plus
d’un mois, avec ma belle dame et amie, on se dit, uniquement au telephone,
notre envie intacte et accumulée de nous embrasser.
En n’étant plus dans la phase héroïque du désir juvénile, quand les pulsions
urgent et donnent à l’amour physique une priorité pressante, le manque est
moins obsessionnel mais plus profond car on sait, on commence à sentir que, aussi
longue soit-elle, la vie est courte pour ceux qui ne sniffent pas le mythe
vulgaire d’un paradis après la mort.
Le problème, aujourd’hui, est que le paradis sensuel vécu a trouvé de
tabous nouveaux, plus intimes encore que ceux entretenus par les religions
pendant des millénaires. Même la sacrosainte lutte des femmes est utilisée pour
éduquer les enfants non pas au respect affectueux et sensuel de l’autre, mais à
un sentiment de culpabilité appliqué au désir. On s’entraine ainsi, toujours
plus pervers et de moins en moins polymorphes, de plus en plus narcissiques et
de moins en moins puissants et puissantes, à aimer de façon maladive dans la
pénitence, en humiliant le corps et en lui interdisant les contacts et les
jouissances qui en découlent quand on est les libres sujets de sa propre
fantaisie, de ses propres phantasmes.
Rien de mieux qu’un confinement, d’ailleurs, pour faire augmenter le
chiffre d’affaire des godemichés et des crèmes excitantes qui échangent le sexe vecu par amour avec le
fétichisme omniprésent de la marchandise. Ainsi la variété sans fin des amours
possibles va finir par faire la queue à la porte des sex-shop afin d’acheter,
non pas les masques pour se protéger du virus (de toute façon pour cela, les
masques manquent incroyablement et coupablement), mais ceux qui transforment la
liberation sexuelle en une révolution de supermarché pour aficionados des clubs échangistes. Circule sur le marché de
l’affectivité et des rencontres, une quantité industrielle d’amour/marchandise,
même quand il n’est pas mercenaire, car l’amour authentique est un don sensuel
qui traverse le corps pour aller au-delà de lui sans jamais le trahir ;
notre corps d’amour ne supporte pas le travail, habitué qu’il est à être une
réciprocité spontanée sans contrepartie.
Pendant le Capitalocene, la
divine manie de l’amour s’est transformée désormais en un « investissement
émotionnel », dernière misère de l’homme et de la femme économisés et
réduits à prôner une émancipation mystique di féminin réprimant les phantasmes,
assez souvent complémentaires, des femelles et des mâles ; fantaisies qui
sont, heureusement, irrésistibles et inévitables autant pour les deux sexes
biologiques que pour la multitude d’identités sensuelles psychosociales dont l’art
fondamentale est de multiplier les jeux du désir à l’infini.
La culture dominante impose à tous un modèle préfabriqué idéologiquement de
liberation fictive, en nous mêlant à la sexophobie rentable de l’univers de la
marchandise.
Jusqu’à quand la peste émotionnelle qui sévit et à laquelle s’est ajouté le
coronavirus, réussira-t-elle à empêcher aux femmes (et donc aux hommes aussi,
qui partagent ce même besoin) la liberté et l’émancipation authentique du
patriarcat extérieur et intérieur, contre lequel elles sont en train de lutter péniblement
et courageusement ?
Sergio Ghirardi, 7 avril 2020